(Travaux en cours)

The following interview is available in French only.

Hello Ben Heine. Mélanger dessin et photo, ça s’est déjà vu auparavant. Mais tu as quand même une approche différente du sujet. Comment te viennent les idées ?

Parfois, les idées viennent de manière tout à fait inattendue. A d’autres moments, je décide de me concentrer, je me détends, je cherche des bonnes idées et j’attends. Je ne fais rien d’autre tant que je n’ai pas trouvé un concept intéressant. Généralement, en quelques dizaines de minutes maximum, des petites histoires et mises en scène naissent, souvent à partir de moments vécus le jour même ou durant les semaines précédentes.

Photo, peinture, graphisme, tu touches à peu près à tout. Y’a-t’il une chose que tu ne feras jamais?

La liste est longue, il y a des milliers de métiers que je ne ferai jamais. Dommage, la vie est trop courte. J’ai commencé par le dessin, puis la peinture. La photo a commencé à réellement m’intéresser à partir de mes études en Journalisme. N’ayant pas une véritable formation en arts graphiques, j’ai toujours entrepris des projets loufoques, peu académiques et hors des sentiers battus. Je suis fasciné par l’illusion et la magie. Ayant pratiqué plusieurs disciplines artistiques et ne voulant pas abandonner l’une ou l’autre, je me suis dit qu’il serait original de fusionner plusieurs modes d’expression artistique pour créer de nouvelles formes d’art. Certains appellent cela du « mixed media ».

C’est amusant, parce que finalement quand on regarde tes travaux, on y voit des choses complètement différentes, aux influences plutôt variées. Tu peux nous expliquer ça ?

Si vous regardez de près mes créations, vous remarquerez que j’aborde souvent des thèmes récurrents, des sujets qui me sont chers, mais, il est vrai, sous des formes, des styles et des techniques parfois très différentes. Je suis intéressé par tellement de choses, je ne veux pas être cloisonné dans un seul style. Ce serait vraiment déprimant.

Ce projet "Flesh and Acrylic", c’est quoi ?

C’est une série dans laquelle je réalise des peintures abstraites à l’acrylique sur un panneau en bois géant. La particularité de ce projet réside dans le fait qu’un modèle vivant se trouve devant le panneau et fait partie intégrante de la composition. Une fois la peinture terminée, je prends des photos, ce sont ces clichés mêmes qui seront imprimés en séries limitées et exposés ultérieurement dans des galeries et foires d’art. Dans ce projet, je souhaite redonner à l’être humain toute sa valeur et sa beauté.

Sympa.Dans les idées préconçues qu’on a, l’art et la Belgique, c’est peut être pas ce qui s’associe forcement le mieux. Qu’est ce qui te plait ici ?

Ha bon ? Je pensais que la Belgique était très bien connotée internationalement au niveau artistique… surtout au niveau de la BD et au niveau de la puissance du surréalisme à la belge. C’est peut-être ce qui me plaît le plus dans ce pays. Je dirais plutôt que c’est au point de vue politique qu’on a des problèmes ici… Mais je n’ai pas envie d’émettre d’opinion là dessus…

Oui, en fait ma question manquait sérieusement de réflexion. Tu as de la chance, on te laisse les dernières lignes pour que tu puisses faire ta propre promo sur tes projets futurs.

Je viens de terminer une exposition à la Galerie Garden (à Bruxelles, près des institutions européennes). Plusieurs autres événements sont prévus à Londres, Berlin et Bruxelles dans les semaines et mois à venir. Les infos sont sur mon blog.

(*) Picturalis est un magazine en ligne francophone spécialisé dans l'infographie, l'art et le design.